Le décret n° 2019-382 du 29 avril 2019 portant application des dispositions de l’article 104 de la loi no 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel relatif aux obligations en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans l’entreprise rentre en application au 1er mai 2019 constituant une nouvelle étape dans la mise en œuvre des obligations en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Le décret intègre l’extension du champ d’application de la pénalité financière à la procédure de mise en demeure des employeurs. Celle-ci demeure applicable en l’absence d’accord ou de plan d’action sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, mais l’est aussi dorénavant en cas d’absence de publication des indicateurs de l’index de l’égalité femmes/hommes ou de définition des mesures de correction lorsque le résultat obtenu à l’index est inférieur à 75 points sur 100.
En outre, le texte prévoit qu’il appartient à l’agent de contrôle de l’inspection du travail qui met en demeure l’employeur, de fixer le délai qui lui est laissé pour remédier à la situation. Ce délai doit être déterminé en fonction de la nature du manquement et de la situation relevée dans l’entreprise, sans pouvoir être inférieur à un mois (auparavant, ce délai était strictement fixé à six mois).
Dans ce délai, l’employeur doit communiquer les éléments prouvant qu’il respecte son obligation en matière d’égalité professionnelle entre femme et hommes (l’accord ou le plan d’action, la preuve de la publication de l’index, l’accord ou la décision fixant les mesures correctrices). Sans changement, la communication de ces éléments peut se faire par tout moyen donnant date certaine à leur réception.
Attention: cette pénalité ne doit pas être confondue avec celle prévue à l’article L. 1142-10 du Code du travail lorsque le niveau de résultat obtenu par l’entreprise à son index de l’égalité est, depuis trois ans, inférieur à 75 points.